Après des mois de développement, de réunions, de validations et de recettes, le projet informatique est livré, le procès-verbal de réception est signé, les équipes remercient les prestataires. On peut enfin souffler, des deux côtés. Et pourtant… et si c’était le jour J+1 le plus important pour votre projet informatique, celui où les outils commencer à entrer dans la vie quotidienne de l’entreprise.

Un contrat respecté… mais un usage qui commence

La réception marque une étape juridique et opérationnelle cruciale. Mais dans de nombreux cas, certaines fonctionnalités clés ne peuvent s’apprécier qu’à long terme. Cela rend la phase post-réception d’autant plus stratégique : c’est le moment où les écarts entre la promesse et la réalité peuvent apparaître, et où la préparation en amont fait toute la différence.

Le jour d’après la recette informatique : 7 questions pratiques à se poser

Le succès d’un projet informatique ne se mesure pas à la date de livraison, mais à sa capacité à s’intégrer durablement dans les usages. Pour cela, voici une série de points concrets à vérifier dès les premiers jours suivant la réception :

  1. Le procès-verbal de réception a-t-il vraiment été signé ?
    Et par toutes les parties concernées ? Certaines entreprises pensent avoir “reçu” le projet, mais aucun document formel n’a été établi. C’est une fragilité juridique majeure.

  2. Les réserves ont-elles été prises en compte, par les deux parties ?
    Un projet “reçu avec réserves” doit être suivi de faits. La réception partielle doit déclencher une feuille de route claire, côté prestataire comme côté client.

  3. Un tuilage a-t-il été prévu avec l’ancien système, y compris les backups et la conformité légale (RGPD…) ?
    Dans les projets en remplacement d’une solution existante, la coexistence temporaire (ou sa fin) doit être maîtrisée. Ce n’est pas automatique, et ça doit être anticipé, sous ses différents aspects.

  4. Tout le monde a-t-il été informé de la mise en production ?
    Il est fréquent que des utilisateurs découvrent par surprise un nouvel outil, sans formation ou sans notice claire. Le plan de communication interne fait partie de la réussite.

  5. Les prochaines vérifications ont-t-elles été programmées ?
    Quand testera-t-on la restauration ? La montée de version ? L’accès en situation dégradée ? La simple mise à l’épreuve “du quotidien” mérite des jalons précis.

  6. Un point futur avec les conseils (AMOA, avocats) est-il prévu ?
    Un projet informatique bien réceptionné mérite aussi un cadrage clair des suites contractuelles : levée des réserves, maintien des obligations de garantie, modalités de support, évolution du contrat de licence ou de maintenance.

Un mot sur le risque invisible : l’oubli

Ce qui menace souvent un projet informatique après sa livraison, ce n’est pas un désaccord brutal. C’est l’oubli progressif : on ne sait plus qui devait quoi, à quelle échéance, sur quelle base. D’où l’intérêt de poser noir sur blanc les points d’après, dans un cadre lisible, partagé, et si besoin, sécurisé juridiquement.

Si vous vous interrogez sur la recette d’un projet informatique avant, pendant et après le jour J, vous pouvez nous contacter ici.

La date de publication de cet article est :  06/04/2025 . Des évolutions de la loi ou de la jurisprudence pouvant intervenir régulièrement, n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information. 

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